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• domnisoara hus • legume • istoria unui galban • metanol • recapitulare • profitul • caract • comentariu liric • radiolocatia • praslea cel voinic si merele da aur | |
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Les poissons, les fruits de mer et les crustacés | ||||||
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SOMMAIRE I. y1v8vq II. Maguelonne Toussaint-Samat Maison d’édition Bordas, Paris, 1987 Le livre de Maguelonne Toussaint-Samat est une présentation-géant de la nourriture, comme on peut déduire du titre. Cet ouvrage est une “histoire naturelle”: l’auteur nous apprend des dates sur les fruits exotiques, les légumes, l’histoire de la viande, le symbolique de la beurre, l’histoire des céréales, les trois aliments communiels ( l’huile, le vin, le pain et les gateaux), les potagers et les vergers. Mais cet ouvrage est aussi un ouvrage “morale”: il étudie les moeurs, les comportements, les modes que la nourriture fait naitre, les mythes et les symbols qui s’y rattachent (par exemple, l’histoire du poisson qui comprend le légéndaire de la peche, l’extravagance du poisson, le symbolique du poisson, les élévages du poisson). 2. Le sujet du livre En ce qui concerne le sujet de ce livre, je pense que l’auteur essaie de nous faire connaitre non seulement l’histoire de la nourriture mais aussi ses significations morales et sociales. Chaque aliment est présenté avec ses origines, son histoire, les différentes formes sous lesquelles on peut l’encontrer, son symbolique, les divers procédés de préparation des produits. Ce livre est plus qu’une « histoire naturelle et morale de la nourriture » ; c’est un vrai océan d’informations interéssantes (recettes, usages, imaginaire de divers aliments et même aphorismes et petites histoires amusantes) qui offre aux lecteurs une image très complète de la nourriture en général. La diversité des pratiques alimentaires, ainsi que les espaces «de
localisation et de relation» afférents contribuent a une
compréhension des cultures au-dela de la seule lecture anthropologique. La où d'autres interrogeaient d'abord
le corps social a partir des structures et des systèmes (Claude
Lévi-Strauss ), quelques-uns se risquent aujourd'hui a lire les
modes d'être ensemble aux manières de choisir, cuisiner et consommer
des aliments (Claude Thouvenot ). Désormais, semble prétendre
Julien Freund, «adei ce point de vue la cuisine est un microcosme dans
lequel se répercutent les phases du développement des sociétés,
sauf qu'elle le fait avec la discrétion de la pratique quotidienne, sans
se gargariser des concepts pompeux et grandiloquents du savoir théorique».
D'autres cependant, et non sans rigueur méthodologique, au-dela
de l'Histoire de l'alimentation (Jean-Louis Flandrin, Maguelonne Toussaint-Samat),
appréhendent la tradition et la modernité en osant une anthropologie
des coutumes alimentaires. Au-dela des apologies ethnocentriques (Anthelme
Brillat-Savarin, Jules Gouffé) l'étude systématique des
pratiques culinaires nous permet désormais de cerner les origines et
les évolutions d'une société. La symbolique du poisson Le poisson ne peut se dissocier de l’eau dans laquelle il vit et leurs
deux symboles se confondent souvent s’ils ne se lient. Son extraordinaire
fécondité et la rapide régénération des bancs
évoquèrent très tôt l’idée de renaissance
et de perpétuation des cycles. Ce n;est pas le hasard qui fait du signe
double des poissons (principe male+principe femelle, donc procréation)
le premier de la triade de printemps dans le zodiaque, juste avant l’équinoxe. L’art rupestre offre, a travers le monde, de nombreuses représentations de poissons, sur des parois rocheuses ou sur des engins de pêche, représentations qui montrent les goûts et les possibilités de nos lointains ancêtres. Le saumon vient en tête et il devait être très abondant, comme il l’était au Moyen Age. Viennent ensuite la truite, le brochet, la perche, l’anguille, la lotte d’eau douce. Le séchage et le fumage du poisson, comme de la viande, remontent a l’usage du feu d’un bout a l’autre de la planète. Le salage impliquait la proximité d’une source de sel, marin ou gemme, ou des stations sur les routes du sel. Le poisson ainsi conservé, séché, fumé ou salé représente encore une part imporatnete de l’alimentation des Africains, démontrant parfois des techniques artisanales qui n’ont pas changé depuis les millénaires. L’Inde védique en consommait beaucoup, mais les plus grands consommateurs de poisson sous tous les formes resteront toujours les Japonais. Lorsqu’on se mit a aimer le poisson il n’était pas un des trésors de la Méditerranée qui ne s’appréciait: daurades, muges, congres, rougets, turbots, mérous… Les alevins, ou apgies, que l’on faisait frire exactement comme la “sartanado” des Provençaux constituaient un plat de choix. On ne craignait pas de s’attaquer aux espadons, aux torpilles; même les esturgeons des comptoirs de la mer Noire faisaient prime sur le marché. La providence du poisson salé Pour approvisionner les arrière-pays, il fallait, la plupart du temps, fumer, sécher ou saler les envois de poisson. On ne trouvait que peu de produits frais de la Méditerranée dans les comptes de pourvoirie des cours médiévales parisiennes pour une grande proportion de conserves alors que les chiffres s’inversent pour le poisson de la Manche ou de l’Atlantique. Le sud de l’Espagne, l’Algarve portugais, la Catalogne, la Provence et la Sicile chargeaient des bateaux entiers de thon salé, de poulpe séché, de sardines ou d’anchois en barils. Le hareng ( roi du carême médieval) ne parvient que très rarement isolé sur nos tables et l’on attribue a un certain Wilhelm Beuckelszon la gloire d’avoir trouvé, vers 1350, la manière d’encaquer le hareng por la plus grande gloire de sa patrie, la Hollande. L’encaquement des harengs était une excellente opération commerciale. En traitant le poisson sur les lieux de pêche, on évitait des aller et des retours coûteux, d’autant que, la campagne étant fort courte, les pertes de temps représentaient un important manque a gagner. Jusqu’a ce moment, s’il n’était pas traité tout de suite a terre, ce poisson, qui est très gras, se corrompait vite. Le nouveau procédé permettait de faire baisser le prix d’une denrée bon marché et le consommateur y trouvait son profit. La morue ne fut vraiment consommée comme telle qu’a partir du XVI-ième siècle, et dans les diners de gala. Jusqu’a l’époque de Michelet, on ne la distribuait le plus souvent que salée ou plus ou moins séchée. On peut dire que la morue reste un produit alimentaire universel. Les pays pauvres d’Europe, d’Amérique , des Antilles ou d’Afrique en font leur ordinaire, particulièrement le Portugal dont le “bacalao” est le plat national. Et malgré l’extraordinaire fécondité de ce poisson, sa pêche, rendue de plus en plus efficace par les procédés modernes, commence a épuiser les bancs. Il se pourrait aussi que les sonars utilisés par les navires perturbent les migrations nécessaires au frai. Longtemps denrée bon marché, la morue devient de plus en plus chère, surtout si on la désire salée a la manière traditionnelle. On désigne sous le nom de “morue verte” la morue salée directement a bord des bateaux, non pas a cause de la couleur qui reste au contraire bien blanche, mais parce qu’elle est naturelle. Autrefois, les mourutiers qui pratiquaient la morue verte n’employaient pas tout le sel embarqué ( deux cents tonneaux par cinq mille quintaux de morue) et ils devaient le rapporter au port d’origine. A présent, la morue est livrée verte a l’usine ou congelée. Le caviar, ce nec plus ultra des mets et le plus cher, est défini par Alexandre Dumas (qui n’hésitait pas parfois a écrire des enormités) dans son “Dictionnaire de cuisine” de la sorte: ”Caviar (sorte d’esturgeon). J’ai assisté pendant un mois a la peche du caviar sur les bords de la mer Caspienne a…i. La chair du caviar a une saveur délicate, qualité fort rare dans les poissons cartilagineux…” Le Larousse ne donne non plus une définition correcte: ”Caviar: n.m. (de l’italien caviale). Aliment russe trés estimé, fait d’oeufs de poisson, principalement d’esturgeon, salés et conservés”. Il faut donc préciser tout de suite que le caviar est constitué par les oeufs de la femelle d’esturgeon. Le mot “caviar” vient du tatare “khavia” qui ne désignait pas n’importe quels oeufs de poisson mais précisément les oeufs d’esturgeon. Si la consommation du caviar remonte a la plus haute Antiquité, elle ne fut, longtemps, que nourriture de pauvres pêcheurs qui en débarrassaient le poisson pour pouvoir le vendre. L’histoire des fruits de mer et des crustacés Dès le Paléolithique supérieur, les coquillages faisaient
l’objet d’un trafic commercial un peu partout dans le monde: soit
pour leur contenu, bonne nourriture, soit pur leurs coquilles vides, premières
monnaies, premiers bijoux, premiers instruments. Les cauris, minuscules porcelaines,
n’ont pas perdu leur valeur en Afrique et, autour du bassin méditerranéen,
l’un des premiers motifs artistiques des poteries fut créé
par l’impression d’un petit coquillage, le cardial, sur la glaise
encore fraiche. L’homme a eu donc avec les coquillages des rapports
précoces qui débordaient du cadre alimentaire d’origine;
on en a retrouvé dans des endroits fort éloignés de la
mer, comme la superbe coquille Saint-Jacques exhumée de la grotte des
Trois-Frères, en Ariège. Ayant examiné, dans plusierurs
sites, des coquilles qui portent des traces de carbonisation extérieure,
on a conclu qu’elles servirent de récipients culinaires. II La nourriture dans le livre “Le cousin Pons” -; Honoré de Balzac "Nous ne connaissons point d'homme qui se soit encore attristé
pendant la digestion d'un bon diner. Nous aimons alors a rester
dans je ne sais quel calme, espèce de juste milieu entre la rêverie
du penseur et la satisfaction des animaux ruminants, qu'il faudrait appeler
la mélancolie matérielle de la gastronomie." Les plats favorisés étaient évidemment ceux qu’il savourait aux tables de grandes maisons: les desserts, le café, les liqueurs, le vin de Porto, la caille au gratin , les plats soignés, les petits verres de liqueurs, le bon café, le babil, les vins exquis, certaines crèmes, “de vrais poèmes! certaines sauces blanches, des chefs-d'oeuvre! certaines volailles truffées, des amours! et par-dessus tout les fameuses carpes du Rhin qui ne se trouvent qu'a Paris et avec quels condiments…” la “carpe grasse! accompagnée d'une sauce, claire dans la saucière, épaisse sur la langue, une sauce a mériter le prix Montyon!”, “ les nouilles d'une délicatesse inédite, les éperlans d'une friture incomparable, un ferrat de Genève a vraie sauce genevoise, et une crème pour plum-pudding “tandis que les plats non-favorisés étaient ceux avec lesquels il est obligé de se contenter a un moment donné: le ragoût, (“c'était des restes de boeuf bouilli achetés chez un rôtisseur tant soit peu regrattier, et fricassés au beurre avec des oignons coupés en tranches minces, jusqu'a ce que le beurre fût absorbé par la viande et par les oignons, de manière a ce que ce mets de portier présentat l'aspect d'une friture”.), la bière un fromage, le plat de bouilli fricassé aux oignons, les reliefs de poulet sauté, une persillade et du poisson a une sauce inventée par la Cibot,”et a laquelle une mère aurait mangé son enfant sans s'en apercevoir”, la venaison. Le cousin Pons est plus qu’un simple personnage; la force et la maitrise avec lesquelles Balzac l’a construit en font toute une typologie: le Gourmand absolu qui fait presque tout pour sa drogue, la nourriture exquise: “il souriait a tout, il n'accusait, il ne défendait personne; pour lui, tout le monde avait raison. Aussi ne comptait-il plus comme un homme, c'était un estomac!” En ce qui concerne la convivialité…c’est très simple: la où il mangeait bien, c’est-a-dire dans les hautes maisons (en spécial celle du président Camusot, son petit-cousin) il était mal reçu et traité de “pique-assiette”, tandis que ses repas dans la compagnie de son bon ami Schmucke manquaient de saveur mais non pas d’amitié et d’amour. Mais “malgré les soins et les lazzi allemands de Schmucke, le vieil artiste regretta les plats soignés, les petits verres de liqueurs, le bon café, le babil, les politesses fausses, les convives et les médisances des maisons où il dinait.” “Le génie de la faim… Depuis de l’aube des ages,
a poursuivre sa nourriture, l’humanité a tracé les
chemins de la connaisance du monde. Le faim a été le moteur de
sa marche en avant. Elle reste la source de toutes ses energies, bonnes ou mauvaises,
le motif de ses progrès, l’origine de ses conflits, la monnaie
de sa peine… |
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